Présentation du peuple
La langue bakoko est parlée dans la région du Littoral, Départements de la Sanaga-Maritime, du Wouri, du Moungo, du Nkam et dans la région du Sud, département de l’Océan. Le peuple Mpoʼó est constitué de quatorze clans repartis dans cette aire géographique, mais ceux parlant le bakoko sont dix (Adiɛ, Yakálág, Yasúk, Yapɔma, Yawánda, Yaɓóŋ, Liɓómbálí, Bisɔɔ, Mbáŋ, Liɓóm). Dans la région du Littoral, ils cohabitent avec les Malimba et les Pongo dans la basse Sanaga, les Bassa et les Douala au cœur de la région; les Batanga et les Bati dans la région du Sud.
Organisme
La COCUBA, organisme bakoko a été mis sur pied à la première assemblée générale tenue à OKOTH (Edéa) le 22 Mars 2014 avec pour mission la traduction des Saintes Ecriture en bakoko et l’alphabétisation. Quelques temps avant cette date, les chefs de cantons BAKOKO dans leur ensemble ont donné à la COCUBA la lourde et exaltante tâche de traduire la Bible en leur langue « BAKOKO », ainsi qu’apprendre à lire et à écrire cette langue. Et depuis lors, cette tâche s’effectue avec assiduité et dévouement. Aujourd’hui, le Nouveau Testament est disponible et plus de 3.000 personnes sont alphabétisées et plusieurs autres ont pris part au moins une fois aux cours d’alphabétisation en langue ɓakókō.
Équipe technique
La COCUBA est l’un des démembrements des organes d’Elog-Mpoʼó qui œuvre dans le développement de la langue à travers la traduction et l’alphabétisation en langue bakoko, sans oublier la préservation de leur culture : us et coutume. La COCUBA fonctionne avec une équipe technique ayant à sa tête le CID (Comité Interdénominationnel) comme bureau directeur pilotant ces travaux de traduction et alphabétisation. Ce comité est constitué des pasteurs, prêtres diacres, bref tout le clergé fils bakoko (10 environ), une équipe de Traducteurs (05 au total qui ont été formés) et Rétraducteurs (02), un collège de Réviseurs (10) et de Relecteurs (10 environ), une équipe de Moniteurs d’alphabétisation plus de 15) et un comité de langue (06 personnes)... Le bakoko ayant plusieurs variantes dialectales, ce travail a commencé par le choix du dialecte de référence, et c'est le Yakálág qui a été choisi. Ensuite a suivi les recherches linguistiques sur la langue qui se sont soldé par la mise sur pied d'un système d'écriture avec un alphabet de 27 lettres. Ensuite a eu lieu le choix des traducteurs, leur formation et plusieurs autres formations liées dans les domaines de la traduction, l'alphabétisation et la linguistique et tous les autres pans qui accompagne ces activités.